Nos amies les bêtes (1)
Les animaux des zones humides:
Notre amie la serpillère.
Faut pas croire...
Parmi les espèces menacées et parfois méconnues, vivant en milieu plus ou moins humides, il y a la poule d'eau, le canard sauvage... Et, disons, un raton laveur... par exemple. Et aussi, la baleine... et le poisson rouge...
Mais... n'oublions pas la serpillère.
Faut pas croire, justement...
La serpillère (« wassingus vulgaris ») peut être rattachée à la famille des éponges. Non !... « doit » être rattachée...! à la famille des éponges... Attention... nous parlons ici et ce soir, de l'éponge type« spongex-spontexus », animal marin « hydrophilois » et vivant donc dans l'eau, et non de son homonyme l'éponge « hydrophobe » (qui ne supporte pas l'eau) et dont le représentant le plus connu est le « boit-sans-soif », assez répandu à proximité de certains débits de boisson. Je ne veux parler, ici, ni des débits de lait, ni des débits de l'eau....Mais ceci, bon...nous éloigne un peu du sujet...
La plus connue des serpillères est la serpillère dite « domestique »: domestiquée, justement, par l'homme à une époque déjà ancienne , essentiellement pour servir de compagne fidèle et dévouée à sa compagne fid'...Sa compagne à lui, l'homme... disons, son épouse, par exemple. Malheureusement, son rôle s'est, peu à peu, transformé pour se réduire et se cantonner à des tâches ménagères, souvent ingrates, bien que, disons... parfois indispensables. Le rôle de la serpillère, hein... parce que le rôle de l'épouse... enfin, bon, bref... on est d'accord, disons... mais tout ça nous éloigne un peu, aussi, du sujet...
Cependant, certaines personnes ne connaissent pas très bien les qualités de la serpillère... Pourtant... la serpillère domestique est si peu exigeante... un coin de placard, un seau et quelques gouttes de détergent de temps en temps pour une petite sortie quotidienne... hebdomadaire ???… mensuelle ???... et voilà votre intérieur, le plus modeste soit-il, qui prend soudain un air frais et coquet...
Et n'oubliez pas...vous éprouverez encore plus de joies et de satisfactions si vous trouvez un petit compagnon de jeu à votre serpillère. Beaucoup, et je vous le conseille, ont choisi le balai-brosse, gentil petit animal de nos forêts. Un peu comme un hérisson, mais avec un grand cou... Et n'ayez crainte, je peux vous assurer que ce petit couple, qui deviendra vite inséparable, fera bon ménage... c'est prouvé, oui, très bon ménage...
Mais prudence... méfiez vous des croisements inopportuns qui pourraient survenir à l'insu de votre gré... Certes, le joli petit balai à franges qui serait le fruit de cette union ferait légitimement votre fierté, voire votre... disons... agrément, mais gardez à l'esprit que cet instrument qui devrait cumuler les qualités de l'un et de l'autre de ses parents, n'héritera, le plus souvent, que de leurs défauts respectifs... Alors, pensez à les stériliser, l'un comme l'autre... disons...régulièrement. Un peu d'eau de Javel (hypochlorite de sodium – Na.Cl.O) fera l'affaire, dans la plupart des cas.
Méfiez-vous également des serpillères naines appelées familièrement lavettes... On sait que, habituellement, les lavettes font preuve de peu de courage et de cœur à l'ouvrage. D'où l'expression.
Mais un troupeau de serpillières, convenablement utilisé, se montrera également fort utile en cas de catastrophe naturelle, comme un joint qui fuit ou une baignoire qui déborde.
Faut pas croire, surtout... mais la serpillère est très fragile, voire délicate, sous son aspect rustique:
La serpillère, bien que n'étant pas spécialement de mœurs nocturne, redoute parfois la lumière, même la plus faible et la plus discrète; prenons un exemple: n'importe quel mari, rentrant chez lui vers, disons... 2 ou 3 heure du matin, le plus prudemment possible, en étouffant au mieux certains... disons... rots ou hoquets incongrus et intempestifs et en s'éclairant un tout petit peu avec une minuscule lampe de poche, vous dira combien il aura pu être surpris et fort étonné par un vol de serpillère affolée qui lui arrive sans prévenir en pleine poire. Surtout s'il a ses souliers boueux. Mais même sans ça.
La serpillère, comme tous les animaux des milieux humides, craint aussi la sécheresse et la chaleur: si vous en laissiez une, par mégarde, disons, abandonnée quelques heures sur un fil dans votre jardin ou sur votre balcon, vous ne tarderiez pas à la voir se dessécher, presque se momifier en quelque sorte, jusqu'à ressembler à un tricot de porc tricoté par Thérèse pour S.O.S. Détresse-Amitié un soir de Noël, et seul un bain prolongé dans une eau plus ou moins claire lui redonnera un peu d'allure.
Faut pas croire, non plus...
La serpillère n'est pas, contrairement à la grue ou la sarcelle, un animal migratoire...euh... migrateur... Bien que, on peut la considérer comme à demi-grattoir... gratteuse, disons... grattante... pour gratter, quoi !... mais ceci, encore, bon... nous éloigne aussi...
Mais, surtout, la serpillère est actuellement une espèce en voie de disparition.: de même que certaines plantes exotiques dites « invasives », importées volontairement ou accidentellement, ont tendance à se développer au détriment de certains végétaux de notre écosystème,disons... autochtone, la serpillère voit sa population diminuer à cause des importations massives de lingettes (« chiffonus synthéticum »), artificiellement colorées et trop souvent gavées de produits chimiques dangereux autant qu'inutiles par des éleveurs avides et sans scrupule.
Mais... faut pas croire: tout ce que je viens de vous raconter... faut y croire !
Ou pas...
En tous cas, n'hésitez pas: adoptez une serpillère! C'est bon pour l'environnement, et c'est bon pour la planète.
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